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Contre l’intensification du génocide : intensifions la solidarité !

Le 11 septembre, l’État d’Israël bombardait, pour la cinquième fois depuis octobre, l’école al-Jaouni de l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) à Nuseirat dans le centre de la bande de Gaza.

Innovation dans l’horreur : l’école était située dans une zone déclarée sûre vers laquelle l’armée israélienne avait donné un ordre d’évacuation… Elle abritait 12 000 personnes : 34 morts, des femmes, des enfants, du personnel de l’UNRWA.

Israël intensifie le génocide

Ce carnage rappelle celui du 10 juillet où près de 100 personnes étaient assassinées dans le bombardement de l’école al-Tabin. Après bientôt un an de bombardements, l’État d’Israël intensifie ses massacres tant à Gaza qu’en Cisjordanie montrant, s’il y avait encore le moindre doute, sa volonté délibérée de massacrer des civilEs, essentiellement des enfants. Son objectif est simplement d’en finir avec le peuple palestinien. 

Le mouvement de solidarité doit répondre !

Encore des milliers de personnes dans la rue les 7 et 8 septembre, c’est beaucoup après un an de mobilisation, mais c’est trop peu au regard des enjeux. Certes, des éléments bloquent l’élargissement de la mobilisation : islamophobie, accusation permanente d’antisémitisme, répression du mouvement, etc. Cette situation conduit à entendre encore autour de nous : « Ah tu sais, le conflit à Gaza c’est compliqué ».

Pour autant le mouvement peut trouver un second souffle. Cela va durer et il faut s’organiser en conséquence : essaimer, structurer, centraliser et élargir la mobilisation. Essaimer c’est faire fleurir des comités partout qui animent une effervescence en faisant feu de tout bois en termes d’initiatives. Par exemple, partout où il y a une enseigne Carrefour, un groupe de gens fait de la propagande et de l’agitation, dans chaque fac qui a un accord d’association un groupe mène la campagne de boycott. En tant que parent, proposer des jumelages symboliques entre notre école et une école palestinienne et que les écoles puissent être aussi des centres d’agitation sur cette question, etc. Structurer et centraliser le mouvement, c’est aller vers une coordination plus grande qu’actuellement de ces différents collectifs à l’échelle nationale afin d’échanger des expériences pour pouvoir dire ce qui marche et ce qui permet de massifier le mouvement et avoir des temps de manifestation peut-être plus rare mais où nous visibilisons toustes ensemble la force et le renforcement des comités locaux.

Mobiliser les syndicats et le NFP

Un enjeu de taille reste l’élargissement de la mobilisation au mouvement syndical. Les condamnations de la CIJ (Cour internationale de Justice), les mandats d’arrêt du procureur de la CPI (Cour pénale internationale) contre Netanyahou et des membres de son gouvernement nous facilite désormais la tâche d’argumentation.

Le programme du Nouveau Front populaire permet que les comités se saisissent de cette question tout comme des questions sociales. Il y a urgence, en tout à cas, a préparer les prochaines échéances de mobilisation pour défendre le droit des PalestinienEs à vivre sur leur terre. Pourquoi pas dans une manifestation nationale à Paris. 

William Donaura

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